We are Sabzi Sound Clash and its not for pop academists

Publié le 19 août 2005 par Sabzi Sound Clash

We are Sabzi Sound Clash … and it’s not for pop academists

Deux semaine après notre premier opus Thremendous old timer sessions et 4 semaines après notre premier maxi No sympathy, nous sortons l’album que nous aurions dû finir l’été dernier. Faute de temps, il n’avait pu être achevé. Il sort avec un an de retard et ça aurait dû être notre premier album. En effet on peut retrouver des basses jouées par Jean-Emmanuel qui pourtant a quitté le groupe depuis 6 mois et qui ont été enregistrées en mai et juin 2004. Y figure aussi le jeu de sétâr hypnotique de Mehdi S.et le rythme inimitable de Tom K.. En retrouvant ces bandes pleines de poussières récemment, il fut décider de les finir, de les mixer et de rajouter des parties instrumentales ou vocales supplémentaires, notemment la nouveauté qui n'aurait pas figurée si l'album avait été terminé plus tôt : les parties de clavier jouées par le grand musicien de studio nouvellement arrivé : James St Pat Pat. On y reconnaît la marque de fabrique de KTS Productions avec ce son de basse unique et inimitable, épineux et piquant, très simple à réaliser mais dont on ne vous dévoilera pas le secret.

Cet album n’est absolument pas un album conçu comme un album de pop-rock moderne ni un album de « rock local » avec un son propre, propres aux studios associatifs. Notre style répétitif (au bord de la transe pour certains morceaux comme Sabzi Girl), le « freestyle » émanant de notre musique, le côté totalement improvisé de la suite de 20 minutes (contenant Colors international et Crossfader and pretention et heureusement découpée en 6 plages pour le respect de la patience de l’auditeur) , ainsi que l'aspect bricolé et artisanal de nos morceaux, nous démarquent de ces deux tendances opposées. Cet album vous propose contrairement au précédent, un style plus original, moins négligé, plus travaillé, plus varié et plus recherché, entre le funk, le dub, la musique iranienne, le hip hop, le Jazzmatazz de Guru, quelques touches jazz, quelques breakbeats, une touche de ska jamaïcain 60’s (Ganj-e-ska), et un psychédélisme assez présent. L’album commence par un medley de 20 minutes constitué du morceau favori de notre auditoire appelé Colors international car on pense qu’il peut plaire à tout le monde et la suite Crossfader and pretention qui est une suite de plusieurs ryhtmiques avec une alternance entre des rythmes hip-hop et ceux de Tom Kristensen. Vient ensuite le psychédélique Sabzi Girl dans une version instrumentale. Vient ensuite le Miravi / Urban Love (is not lost) précédé de son intro (voir article). On passe à la face B avec un morceau expérimental, Revolution Splash , contenant des dialogues de films (Tarantino). Ensuite de la funk enragée : Shut up and dance attaque contre les académistes qui font des remarques stéréotypées ou qui donnent des interprétations psychanalytiques sur les musiques extra-européennes (du genre « on sent dans cette musique la spiritualité des orientaux », ou encore « on sent par la variation de tonalité de sa guitare, la douleur d’un peuple ayant connu l’esclavage » ). Ensuite deux instrumentaux minimaux (Lagaan, It could be the end …). Voici enfin notre morceau de Ska (60’s) basé sur un air traditionnel de qawwali pakistanais (Ganj-e-ska). Ensuite Lion and Sabzi Girl encore plus psychédélique que le premier avec récitation et énormément d’écho. Pour finir le remix dub de Urban love (is not lost) et pour les plus patients une petite surprise à la fin.

Cet album a été achevé en 3 jours, et contient beaucoup d’overdubs (parties supplémentaires superposées). Il a été réalisé avec un minimum de matériel : amplificateur avec 4 effets, pédale wah-wah, 1 micro dynamique et un ordinateur avec une carte son très classique, et en aucun cas du matériel professionel. Ce son est assez original pour un son numérique car en fait, du fait d’un matériel modeste notre son s’apparente plus à un son analogique grave, dilué et chaud qu’un son numérique haute définition où l’on entend chaque instrument distinctement. Nous ne rangeons notre musique dans aucune catégorie définie. Nous connaissons nos origines musicales, ce disque est avant tout expérimental et nous ne sommes pas favorables à une analyse psychanalytique de notre musique afin de savoir le pourquoi du comment nous avons fait cette musique. N’oubliez pas le message : Shut up and dance !